Musée Senons
 
 

Dix centimes Napoléon III, tête nue

Description avers : Tête nue de Napoléon III à gauche ; signé BARRE au-dessous.
Description revers : Aigle debout de face sur un foudre, les ailes ouvertes, la tête tournée à droite ; au-dessous, la lettre d’atelier.

Historique

 
SECOND EMPIRE(2/12/1852-4/09/1870)
Proclamé empereur sous le nom de Napoléon III, Louis Napoléon fait son entrée solennelle à Paris le 2 décembre 1852. Il épouse Eugénie Marie de Montijo, aristocrate espagnole, en janvier 1853. Son règne peut se diviser en trois périodes : l'Empire autoritaire jusqu'en 1860 ; l'Empire libéral de 1860 à 1870 puis l'Empire parlementaire en 1870. Durant l'Empire autoritaire, Napoléon III exerce son pouvoir sans partage, contrôle la presse tandis que les journaux pratiquent l'autocensure pour éviter leur suppression. Les préfets exercent une puissance illimitée dans les départements, les maires, les fonctionnaires sont nommés par le gouvernement. Comme sous le Premier Empire, l'Éducation et l'Université sont surveillées. Maintenant les grands principes de la révolution, la souveraineté du peuple est continuée grâce à la consultation par plébiscite. Sur le plan économique, l'essor est important, l'industrialisation se développe ainsi que les organismes de crédit et les grands magasins. Le prestige militaire est accru par la guerre de Crimée qui permet à la France de jouer un rôle international. L'attentat d'Orsini (janvier 1858) n'empêche nullement la France d'intervenir en Italie pour faire triompher le principe des nationalités et permet le rattachement de Nice et de la Savoie par le traité de Turin (mars 1860). Dès 1860, l'Empire évolue vers plus de libertés : traité libre-échangiste de commerce avec l'Angleterre, apparition d'une faible opposition dans le Corps législatif, octroi du droit de grève (1864), libéralisation de la presse (1868). Sur le plan international, la France acquiert la Nouvelle-Calédonie, la Cochinchine et encourage le creusement du canal de Suez par Ferdinand de Lesseps. Au Mexique, le soutien à Maximilien et à l'Autriche est toutefois un échec. Les élections de 1869 sont très mauvaises pour le régime et l'opposition obtient 45 % des voix. Le régime évolue alors vers un Empire parlementaire en appelant Émile Ollivier, chef du parti orléaniste et libéral, au pouvoir. Après Sadowa en 1866 où la Prusse écrase l'Autriche, l'affaire du trône d'Espagne et de la dépêche d'Ems entraînent la guerre qui est déclarée le 19 juillet 1870. Accumulant les revers, l'armée française est encerclée dans Metz puis Napoléon III, malade, capitule à Sedan le 2 septembre. Aussitôt la nouvelle connue, la déchéance de l'Empire est annoncée par Gambetta puis la République est proclamée le 4 septembre. Napoléon III est alors emmené en captivité en Hesse puis part dans le Kent où il meurt en 1873.


 

Jeu: Retrouvez cette monnaie !

L’Union latine a été constituée par une Convention monétaire du 23 décembre 1865, unissant quatre pays signataires européens (France, Belgique, Suisse, Italie), rejoints par la Grèce dès 1868. L’objet de ce traité était d’instituer une organisation monétaire commune fondée sur le régime de bimétallisme or-argent. L’Union fut dissoute le 1er janvier 1927.

Les principes de l'union

Présidée par Félix Esquirou de Parieu, fervent partisan d’une union monétaire « prélude aux fédérations pacifiques du futur4 », la Convention de Paris, dite de l'« Union latine », fut signée le 23 décembre 18655. Elle posait comme principes :

-l'uniformisation monétaire : chaque État signataire était tenu de battre monnaie en se conformant aux normes définies par les articles 2 à 4 de la Convention de 1865.

-le plafonnement de l’émission des monnaies divisionnaires de 2, 1, ½ et 1/5e d’unité de compte à raison de 6 francs par habitant (article 9). À noter que les plafonds d’émission de la monnaie fiduciaire n’étaient pas concernés et restaient une pure prérogative des États. De même pour les monnaies de billon.

-le maintien des unités de compte nationales.

-le bimétallisme intégral : la frappe de l’or et de l’argent était libre et leur pouvoir libératoire était illimité. Tout particulier pouvait apporter or et argent à la frappe et était tenu d’accepter en paiement, sans limitation, les monnaies d’or et d’argent nationales (sauf pour les monnaies divisionnaires d’argent à 835 ‰ dont la frappe était réservée aux États et le pouvoir libératoire limité).

-l’intercirculation des monnaies à l’intérieur de l'Union : les monnaies de chaque État ont cours légal dans l'Union (avec un plafonnement pour les monnaies divisionnaires d’argent).

Par ailleurs, le traité était renouvelable par tacite reconduction tous les 15 ans, à partir du 1er janvier 1880, sauf dénonciation par un pays signataire (article 14). Il était également ouvert à d’autres signataires (article 12), sous réserve d’unanimité des États membres de l'Union (selon les conventions de 1878 et 1885).



 

5 centimes Cérès

Description avers : Tête de la République à gauche en Cérès, déesse des moissons, portant un collier de perles, un double chignon et une couronne composite de blé, fleurs, olivier et olives, chêne et glands, nouée par un ruban descendant sur le cou et passant sur le front où est inscrit le mot CONCOR ; sous la tranche du cou le long du grènetis OUDINÉ, le tout dans un grènetis.
Description revers : 5 CENTIMES, en deux lignes dans le champ, au-dessus de la lettre d'atelier K encadrée des différents, dans une couronne nouée par un ruban à sa base, formée à gauche d'une branche de laurier, à droite d'une branche d'olivier.

Historique

 
TROISIÈME RÉPUBLIQUE(4/09/1870-10/07/1940)
La nouvelle de la capitulation de Sedan provoque la révolution du 4 septembre 1870 à Paris. Proclamée à l'Hôtel de Ville, la République est dotée d'un gouvernement provisoire appelé gouvernement de la Défense nationale. Menacé à gauche par l'insurrection de la Commune et à droite par les monarchistes, le nouveau régime connaît des débuts difficiles. Chef du pouvoir exécutif dans un premier temps (février 1871), Thiers est chargé de réorganiser le pays avant de choisir sa forme de gouvernement. Il devient président de la République en août 1871 et, malgré son action de libération du territoire, doit quitter son poste en mars 1873 face à l'opposition royaliste. Il est alors remplacé par Mac-Mahon favorable au rétablissement de la monarchie mais celle-ci n'est pas restaurée à la suite de la question du drapeau. La loi du septennat est alors mise en place en novembre 1873 puis, en 1875, sont votées les lois fondamentales qui servent de Constitution à la Troisième République. Régime parlementaire, elle se caractérise notamment par la nette prépondérance du pouvoir législatif sur le pouvoir exécutif. Anticléricale, la Troisième République rend l'école gratuite, laïque et obligatoire mais continue la politique coloniale pour ses ambitions économiques, stratégiques et morales. La séparation des Églises et de l'État est votée en 1905. L'idée d'une revanche sur l'Allemagne et un nationalisme important sont au cœur de la crise boulangiste, du scandale de Panama ou de l'affaire Dreyfus des années 1886-1899 tandis que la politique étrangère est très active notamment au Maroc et que la course aux armements se développe. La Première Guerre mondiale coûte cher à la France qui ne se relève qu'à partir de 1920 voire 1928 pour la monnaie avec le franc "Poincaré". La crise de 1929 ne se fait sentir qu'à partir de 1932 mais dure jusqu'en 1939, période durant laquelle l'instabilité ministérielle est très importante. Vacillant en 1934, la Troisième République trouve un nouveau ciment unitaire avec l'antifascisme qui permet l'arrivée au pouvoir du Front populaire en 1936. Mais, paralysée face à l'Allemagne, la France va alors s'enliser dans une "drôle de guerre" puis connaître l'une des plus grandes défaites de son histoire en juin 1940. Réunies en Assemblée nationale à Vichy le 10 juillet 1940, les Chambres, pourtant élues en 1936, votent les pleins pouvoirs à Pétain dans une sorte de suicide collectif par 569 voix pour, 80 voix contre et 18 abstentions.


 

5 centimes Daniel-Dupuis 1916

1 franc Chambres de Commerce 1924

1 franc Morlon 1934

2 francs Francisque

Description avers : accostée de deux épis de blé, une francisque dont le manche est constitué par un bâton de maréchal orné de vingt-et-une étoiles dont dix étoiles à cinq rais visibles, portant en haut S. PACIS et en bas PETAIN, et les fers de trois bandes en drapeau français ; à droite de la francisque le monogramme LB pour Lucien Bazor.
Description revers : 2 / .FRANCS. au-dessus du millésime encadré des différents, accosté de deux rameaux de chêne, chacun étant composé de cinq feuilles et d'un gland.

Entre 1940 et 1944, le franc Morlon (monnaie precedente) se transforme aux couleurs de Vichy !

 



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