Musée Senons
 
 

LOUIS XII LE PÈRE DU PEUPLE Douzain ou grand blanc à la couronne

Description avers : Écu de France couronné et accosté de trois couronnes dans un double trilobe.
Description revers : Croix cantonnée aux 1 et 4 d'un lis, aux 2 et 3 d'une couronne, dans un double quadrilobe ; un annelet sous le bras inférieur de la croix du revers.

Historique

 
LOUIS XII LE PÈRE DU PEUPLE(08/04/1498-31/12/1514)
Né à Blois en 1462, Louis XII était le fils de Charles d'Orléans et de Marie de Clèves. Comme duc d'Orléans, il avait dirigé l'opposition aux Beaujeu. À son avènement au trône, Louis XII était âgé de trente-six ans. Il prit pour principal conseiller Georges d'Amboise, archevêque de Rouen, qui, jusqu'à sa mort en 1510, resta à la tête des affaires. Le mariage du roi avec Jeanne de France fut annulé pour non-consommation et Louis se remaria avec Anne de Bretagne, afin de conserver le duché à la monarchie (janvier 1499). La reine eut plus d'influence dans ce second mariage que dans le premier et sut préserver l'autonomie de la Bretagne. Aussitôt roi, Louis XII avait pris le titre de duc de Milan, comme héritier de Valentine Visconti. Il renouvela le traité d'Étaples avec l'Angleterre, reçut l'hommage de Philippe le Beau pour l'Artois et le Charolais (1499) et conclut avec les cantons suisses un traité pour lever des troupes sur le territoire de la Confédération. Le roi s'allia avec Venise contre Ludovic le More. En 1499, le duché de Milan fut envahi par une armée française, placée sous le commandement du milanais Trivulce. D'abord réfugié auprès de Maximilien, Ludovic reprit Milan en 1500. À Novare, en avril, les Suisses trahirent le More, qui fut pris et demeura prisonnier jusqu'à sa mort en 1508. À Milan, un Sénat mi-français, mi-italien fut mis en place. La France aidait César Borgia à se tailler un duché en Romagne, elle s'alliait avec la Pologne, la Bohême et la Hongrie contre les Habsbourg et envoyait une flotte en Orient pour secourir les chevaliers de Rhodes. En 1501, les Français partirent de Milan pour reconquérir le royaume de Naples. Frédéric fut détrôné, mais dès 1502, les hostilités commencèrent contre les Espagnols. Malgré les prouesses des chevaliers français, Naples était perdue dès 1504 (capitulation de Gaète). Isabelle de Castille étant morte en 1504, Philippe le Beau, mari de sa fille Jeanne, prit le titre de roi de Castille. Le royaume de France allait se trouver pris en tenailles entre l'Espagne et les restes de l'État bourguignon. Le roi poursuivait cependant son rêve italien. L'armée française partit de Milan en avril 1509. Elle défit les Vénitiens d'Agnadel sur l'Adda au mois de mai. Jules II se retourna alors contre la France, forma une Sainte Ligue pour la chasser de la Péninsule et fit entrer les Suisses en Italie. La bataille des Français de Gaston de Foix, duc de Nemours, contre les coalisés eut lieu devant Ravenne en avril 1512. Les Français furent vainqueurs mais Gaston resta sur le champ de bataille. Maximilien joignit la Sainte Ligue l'année suivante. Les Suisses mirent Maximilien Sforza sur le trône de Milan. Enfin, à Novare (juin 1513), ils écrasèrent les Français. L'Italie était perdue une seconde fois. Au Nord, Maximilien de Habsbourg et Henri VIII étaient vainqueurs à Guinegatte (août 1513). Les Suisses atteignirent Dijon. Anne de Bretagne morte, François d'Angoulême, héritier du trône, épousa Claude de France, fille de Louis XII. Réconcilié avec Henri VIII, le roi se remaria avec Marie d'Angleterre. Cette seconde union ne fut point féconde et Louis XII mourut trois mois plus tard, laissant le trône à son cousin d'Angoulême. Échec politique, les expéditions italiennes de Charles VIII et de Louis XII mirent cependant la France en contact avec la Renaissance italienne. Pour un siècle, les nouveautés venues de la Péninsule allaient stimuler la Renaissance française.


 

Faux grand blanc à la couronne de Louis XII

Cette monnaie est une "fausse d'époque", c'est à dire qu'elle a été contrefaite par un faussaire à l'époque de sa circulation (1500Ap-Jc)

On peut ici observer que le faussaire a essayer de reproduire un billon (Alliage d'argent et de cuivre).
Il a utilisé une base de cuivre peu cher recouvert d'une fine couche argentée.

Historique
 

Au Moyen Âge, le faux-monnayage est considéré comme un crime de lèse-majesté. Les faux monnayeurs ont toujours été punis avec une extrême sévérité. Sous Saint-Louis, on leur crevait les yeux puis plus tard, les coupables sont condamnés à être exécutés par ébouillantage. A Paris, c'est au marché aux pourceaux près de la porte Saint-Honoré qu'ils subissaient cette peine.

En France, la peine de mort a continué à être appliquée aux faux monnayeurs convaincus jusqu’en 1832, date à laquelle le châtiment se transforme en relégation au bagne, à perpétuité.

Au XXIe siècle, le faux-monnayage est classé dans le code pénal français au chapitre des crimes et délits contre la nation, l'État et la paix publique.
 

Douzain de Henri IV contremarqué d'un lis

Cette monnaie est remarquable car ce billon (Alliage argent/cuivre) a une contremarque.

Contremarque : Marque apposée par surfrappe sur la monnaie postérieurement à la fabrication initiale. La monnaie ancienne peut ainsi rester en circulation.
Il peut s'agir d'une ou plusieurs lettres (ex. DD sur les as de Nîmes pour Decreto Decurionum), d'un nom ou de l'abréviation d'un nom (ex. TIB pour l'empereur Tibère), d'une inscription, d'un chiffre (pour donner une nouvelle valeur), d'un symbole ou d'une effigie.
Le Douzain de Henri IV contremarqué d'un lis peut circuler en tant que quinzain sous Louis XIII !

Ainsi, l’édit du 7 juillet 1640 décide de porter le cours des blancs, gros et douzains, de douze à quinze deniers tournois. Pour cela, les pièces devaient être apportées aux Hôtels des Monnaies pour y recevoir la fameuse contremarque à ?eur de lys, si courante aujourd’hui encore. Bien entendu, cette opération était aux frais, non du Roi, mais du porteur des monnaies qui devaient payer deux deniers tournois par pièce sur les trois deniers de valeur ajoutée par la contremarque. Ceci revient à peu près à dire que lorsqu’un particulier apportait dix pièces, il était contraint d’en abandonner une au Trésor qui lui assurait pourtant qu’il y avait gagné entre deux... Est-il nécessaire de préciser que l’édit royal était très strict et contraignant puisqu’il établissait un délai de deux mois seulement et, passé ce délai, toutes les monnaies non contremarquées devaient être confisquées au bénéfice de l’Etat !



 

8 real de Philippe IV d'Espagne

Très grosse monnaie Espagnole en argent du plus de 20g !

La monnaie semble avoir eu une seconde vie en bourgogne puisqu'elle a été trouée.
C'est possiblement pour l'utiliser comme un leste de robe de femme riche.

Description avers :
Écu couronné, écartelé au 1, contre-écartelé en a et d de Castille, en b et c de Léon, au 2 mi-parti d'Aragon et de Sicile ; enté de Grenade, sur le tout un petit écu de Portugal ; au 3 d'Autriche moderne soutenu de Bourgogne ancien, au 4 de Bourgogne ancien soutenu de Brabant, sur le tout un petit écu mi-parti de Flandre et de Tyrol ; à gauche de l'écu un aqueduc sur un I, à droite la marque de valeur 8.
Description revers : Octolobe écartelé aux 1 et 4 de Castille, aux 2 et 3 de Léon.

Historique

 
ESPAGNE - PHILIPPE IV(1621-1665)
Philippe IV d'Espagne est le fils de Philippe III et de Marguerite d'Autriche. Il devient roi à la mort de son père en 1621, l'année où il épouse Élisabeth de France (1602-1644), la fille d'Henri IV et de Marie de Médicis. Il est le frère d'Anne d'Autriche, femme de Louis XIII, et le père de Marie-Thérèse, femme de Louis XIV. La plus grande partie de son règne va se passer à lutter contre la France. À partir de 1635, l'Espagne entre dans la Guerre de Trente ans. Après la paix de Westphalie en 1648, la guerre continue entre la France et l'Espagne et ne se termine qu'à la Paix des Pyrénées en 1659. La France perd définitivement la Catalogne, mais acquiert le Roussillon et la Cerdagne. Mazarin et Anne d'Autriche arrangent le mariage espagnol de Louis XIV avec l'infante Marie-Thérèse qu'il épouse à Saint-Jean-de-Luz en 1660. Veuf, Philippe IV se remarie avec Marie-Anne d'Autriche, la sœur de Léopold Ier dont naîtra un fils malade, le futur Charles II d'Espagne (1665-1700), origine de la guerre de Succession d'Espagne.
 
 

Liard de France

Description avers : Buste à droite de Louis XIV, couronné, drapé et cuirassé.
Description revers : en trois lignes au-dessus de trois lis posés 2 et 1 et de la lettre d'atelier.

Les ateliers monnétaires frappent les monnaies dans toute la France. Pour indiquer l'atelier d'orifine de la monnaie, une lettre est indiquée.

Voici la liste des differents ateliers avant la révolution :

A Paris

AA Metz

AR Arras

B Rouen

BB Strasbourg

C Saint-Lô et Caen

CC Besançon

D Lyon et Vimy

E Tours

F Angers

G Poitiers

H La Rochelle

I Limoges

K Bordeaux

L Bayonne

LL Lille

M Toulouse

MA Marseille

N Montpellier

O Riom

P Dijon

Q Perpignan et Narbonne

R Orléans et Villeneuve

S Reims

T Nantes

V Troyes

W Lille

X Amiens

Y Bourges

Z Grenoble

9 Rennes

& Aix-en-Provence

Double Tournois

Le double denier tournois, appelé communément double tournois, est une ancienne monnaie d'une valeur de deux deniers tournois émise par les rois de France à partir de la fin du XIIIe siècle. Elle s'insérait dans le système tournois: six doubles tournois formaient un sou tournois. Vingt sous tournois formaient une livre tournois.

 

Le double tournois a été frappé pendant plusieurs siècles, de Philippe le Bel à Louis XIV. Cette monnaie a connu un très grand succès à partir du règne d'Henri III et sous les règnes d'Henri IV et de Louis XIII.

 

On peut distinguer deux périodes de production des doubles tournois:

 

- la période médiévale et post-médiévale, où le double tournois est une monnaie de billon fabriquée à la main,

- la période d'Henri III à Louis XIV où le double tournois est une monnaie de cuivre pur réalisée à l'aide de moyens modernes de production.

Ici un double tournois Henri IV et un autre Louis XIII


 

LOUIS XV DIT LE BIEN AIMÉ Demi-sol

Description avers : Tête nue enfantine de Louis XV
Description revers : Écu de France couronné

Historique

 
LOUIS XV DIT LE BIEN AIMÉ(01/09/1715-10/05/1774)
Né à Versailles en 1710, Louis XV était le fils de Louis, duc de Bourgogne, et de Marie-Adélaïde de Savoie. Pendant la minorité du roi, la régence revint à Philippe, duc d'Orléans, neveu de Louis XIV. Les vraies nouveautés de la régence furent dans la tentative ratée de réforme économique et financière (système de Law) et dans une libéralisation des mœurs et une orientation différente de la littérature, en réaction contre le rigorisme du siècle précédent. Majeur, Louis XV fut sacré à Reims en 1722. Cette période fut marquée par la guerre de Succession de Pologne (1733-1738), qui permit à la France de placer le roi détrôné de Pologne, Stanislas, beau-père de Louis XV, à la tête de la Lorraine et, à terme, de mettre la main sur le duché. Le ministère de Fleury, d'esprit pacifique, fut pour la France une période de récupération après les épreuves du règne précédent. Commencée sous Fleury, la guerre de Succession d'Autriche (1741-1748) eut des résultats moins heureux, la paix d'Aix-la-Chapelle nous faisant renoncer aux conquêtes de Maurice de Saxe dans les Pays-Bas. C'est pendant cette guerre que Louis, ayant commencé à gouverner, connut l'apogée de sa popularité, en particulier durant sa maladie à Metz (1744). La guerre de Sept Ans (1756-1763) sera, elle, tout à fait désastreuse. Au traité de Paris, la France perd le Canada et les Indes. L'annexion de la Corse, en 1769, fut un succès tardif et de moindre importance. L'Angleterre triomphait dans son combat séculaire pour la domination de l'Atlantique. L'alliance autrichienne s'était révélée peu utile et l'émergence de la Prusse faisait paraître une nouvelle menace, dont toute l'ampleur se révéla au siècle suivant. À l'intérieur, les ministères successifs se heurtèrent à l'opposition des parlements, notamment du Parlement de Paris, et à la permanence du mouvement janséniste. La politique de fermeté menée entre 1770 et 1774, ne put racheter les hésitations des décennies précédentes. En ce siècle des Lumières, le décalage entre l'ancienne religion monarchique et la pratique autoritaire du pouvoir, d'une part, l'évolution des esprits et des mœurs, de l'autre, ne cessa de grandir. Le pouvoir royal se figea dans la répétition servile des maximes de gouvernement propres à Louis XIV. Louis XV et Louis XVI n'avaient pas l'aura de leur aïeul : ils flottaient dans cet habit de gloire trop ample pour eux. De l'intérieur, la " vieille machine " donnait des signes de dérèglement, instabilité et despotisme ministériels simultanés, règne des favorites. Un malaise apparut dans les élites ; la noblesse, l'office, le service militaire n'étaient plus les valeurs sûres de jadis. L'opinion publique devenait une force. Tandis que le pouvoir politique tendait à l'immobilisme, la machine administrative, elle, se modernisa, dans un souci de contrôle, de mesure, de bonne gestion. Le règne de Louis XV a été pour la France une ère de prospérité et de développement économique, en même temps que celui d'une extrême floraison des arts, des lettres et des sciences. De Marie Leczynska, épousée en 1725, Louis XV eut un fils, Louis, né en 1729, qui mourut en 1765, laissant lui-même trois fils : les futurs Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.
 

La folle histoire des Bourbons




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